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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 15:46

 

Guy Geeraert est né à Nîmes en 1927.

Dès l’enfance, il a été au contact des Cévennes où étaient nés ses grands-parents maternels, sa mère, des oncles et tantes, des cousins.

Il en a gardé l’empreinte profonde. C’est là qu’il considère avoir ses véritables racines.

Hyères, Paris, Vichy, Nantes, Le Mans, La Baule, l’ont vu séjourner et ont jalonné ses études. C’est finalement à Fréjus qu’il achève son périple, pour y vivre sa retraite.

De tout temps, il s’est adonné à la poésie, celle de la nature, de l’amour, de la vie. Ses premiers poèmes en vers classiques remontent à 1944 alors qu’il était pensionnaire  dans un collège mixte (guerre oblige) et s’adressent à ses camarades de classe, garçons et filles.

On en retrouve dans  son premier recueil : « À cœur retrouvé «  publié en 1987 (à compte d’auteur) » qui a fait l’objet d’une deuxième édition en 1999.

Entré à la Société des Poètes Français comme membre en 1956, il a été coopté Sociétaire en 1959. Six autres recueils suivront l’édition de 1987, tirés à 300 ou 500 exemplaires, et tous sont pratiquement épuisés.

le poète

 À 74 ans, il commence à naviguer sur le net, il progresse et édite un nouveau recueil de poèmes sortis des archives ou du grenier : « Coup de cœur…en coup de vent  « .

Ce livre sera vendu soit sur papier, soit par téléchargement.

Si cette formule moderne donne de bons résultats, ce sera la porte ouverte à de nouvelles publications. C’est-à-dire la reprise des recueils épuisés, et, pourquoi pas, la sortie d’un roman qui se profile.

En 2005, il est reçu au sein de l’Association « Plumes d’Azur » qui regroupe des écrivains, des libraires et des éditeurs de la région Paca.

Un livre d’art est également en chantier, pour paraître au prochain « Printemps des Poètes » en 2006, et ce, avec la collaboration de trois artisans d’art Fréjussiens.

Ce n’est pas parce que l’on est  âgé que l’on doit s’exclure du modernisme…surtout, si l’on a gardé sa jeunesse en réserve sous forme de poèmes !

Il nous a quitté le 12 Novembre 2010.

 

Je vous invite donc, à découvrir ci-dessous plusieurs de ses poèmes, dont deux sur les Cévennes.

Le premier, il m’a autorisé à le faire figurer dans les premières pages d’un recueil écrit par mon épouse « De la Corse aux Cévennes »

 

Souvenirs Cévenols

J’ai parfois le regret de mes vertes Cévennescouv corse cev

Où le gardon dolent s’enroule autour des monts,

Et, pareil à ce sang qui coule dans mes veines,

Se nourrit du grand air qui gonfle mes poumons.

 

Je repense à plaisir, aux routes sinueuses

Qui jalonnent de trous les bois de châtaigniers

Aux chemins empierrés des pentes dangereuses

Où vont s’anéantir d’innombrables sentiers

 

Et lorsque je revois l’antre béant des grottes

Où sont morts innocents, la tête et le front haut

Nombre de mes aïeux écrasés sous les bottes

Se réveille en mon cœur, le cœur d’un huguenot.

 

Le second, il l’a écrit et nous l’a offert pour notre livre « Jacques de Porquerolles »

 Couv Jacques de Porquerolles

Dès que je fais appel aux souvenirs lointains

De soirs ensoleillés ou de joyeux matins,

Au cœur des Iles d’Or je revois Porquerolles

Où je faisais enfant de longues courses folles.

 

Enfin, ce dernier à mon avis, l’un des plus beaux, figure sur son site

 http://www.guy-geeraert-poete.fr

 

LA BAUME AU CŒUR

Entre Alès et Florac, tout au cœur des Cévennes

Se niche Saint-Privat où je reviens souvent

Évoquer à loisir les ombres souveraines

De nos aïeux dont l’âme est complice du vent.

 

Que tu sois résident, touriste ou de passage,

Ouvre bien grands tes yeux à tout jamais charmés,

Goûte aux plaisirs offerts par notre paysage

Qui s’incruste en ton cœur même les yeux fermés.

 

Cherche les souvenirs cachés dans la bastide

Qui découvre alentour de la Rivière au Col,

Elle a pour nom « La Baume » et n’a pas une ride

Fière d’avoir gardé son passé cévenol.

 

Si tu peux sans pleurer regarder la montagne

Qui dresse devant toi son sommet couronné,

Sache qu’un souvenir m’habite et m’accompagne :

C’est derrière ce mont que mon grand-père est né.

 

Et tout à l’opposé, derrière toi peut-être,

Au bourg de Saint-Frézal dans un lieu-dit « Paumier »,

Naquit chez les Martel, Célina, notre ancêtre

Dont le regard d’amour me revient en premier

 

A l’heure où l’homme usé sent refroidir ses membres

Et cherche avidement où déposer son faix,

C’est ici qu’il prévoit d’ensevelir ses cendres

Car c’est seulement là qu’il peut trouver la paix.

 

Guy Geeraert

Sociétaire des Poètes Français

Février 2000

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 14:45

Nous continuons avec les produits du terroir, issus d’une nourriture saine et abondante, mais nécessaires dans ce climat quelquefois rude. Et des travaux qui ne le sont pas moins.

Je vous ai parlé de la châtaigne, voilà maintenant le roi des fromages. Il est à mon avis largement dans le peloton de tête dans notre belle France, où le général De Gaulle, nous parlait d’une gouvernance compliquée, due  à ses 365 fromages.

Le Pélardon, un fromage de chèvre particulier aux Cévennes.

C’est aussi l’un plus ancien fromage d’Europe.

Il était déjà connu des Romains. Pline l’ancien (Ie siècle AV JC) en fait état en tant que fromage de Nîmes et des tribus Gabales.

Produit par le lait des chèvres cévenoles, il est rond de petite taille.

Pel 2Sa croûte est différente selon que vous le choisirez frais, crémeux, demi-sec, très sec ou enfin cendré.

Le Pélardon frais se présente avec une croûte couleur crème, avec quelques légères moisissures bleues. Il est onctueux et celui-là, il plaît à ma douce…

Plus vieux, sa croûte devient plus sombre et nuancée.

Pel 1

Il devient plus ferme et dans ceux que je préfère un peu dur. Il a alors un goût bien plus marqué. Comme je le souligne, j’aime quand il déménage.

Cette forte odeur caprine ne manquera pas de ravir ou agresser vos papilles, selon vos préférences.

Nous achetons nos pélardons, le mardi, au marché de St jean du Gard Pel 3où, au milieu de producteurs locaux nombreux,  nous avons nos préférés. C’est une affaire de goût, car tous sont excellents.

Son goût, justement, parlons-en. J’ai pour ma part, mis au point, un test.

Mon « Test du Pélardon » consiste à en mettre un léger morceau sur du pain frais.

Mastiquez lentement pour vous faire la bouche, avalez doucement et… faire coulisser aussitôt après une gorgée d’un vin, par exemple de la rotonde Cavalier. Et c’est là que vous allez apprécier. Pel 4Il doit vous ressortir sur le palais le parfum des fleurs, herbes et feuilles des Cévennes. Le tout couronné en fin d’absorption par la saveur du miel de châtaignier.

Vous n’aurez qu’une envie, c’est de recommencer.

Et là un Pélardon entier va y passez, vous ne le regretterez pas.

D autant que les chèvres se nourrissent essentiellement de ce qu’elles trouvent en colline

Dans ce dessein à Saumane, elles ont longtemps franchi le Pont des Chèvres, figurant ci-dessous, hélas emporté par la dernière crue violente.

Pel 5

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 10:16

Le dernier ouvrage de mon ami, Patrick Mouton

Dans le monde de la plongée sous-marine, nous avons, des auteurs célèbres, des journalistes dynamiques, des conférenciers passionnants.PM livre 2011

Mon ami Patrick, il peut allier tout cela à la fois, en y ajoutant ses talents de conteur.

Pour l’avoir entendu nous parler pendant une heure du Mystère du Grand-Saint-Antoine sans voir le temps passer, je suis en droit d’affirmer qu’il est le seul en la matière.

Mais, tout comme c’est mon cas, c’est aussi un amoureux des Cévennes.

Il y possède d’ailleurs un mazet au sud de l’Ardèche.

L’été, nous nous rencontrons, chez l’un, ou chez l’autre.

Journées enrichissantes où nous échangeons nos idées, nos goûts et, en vieux scaphandriers tous les deux, les souvenirs de nos nombreuses aventures.

Aujourd’hui, il nous faire connaître le sort d’un médecin des Cévennes en 1699. Huguenot comme l’étaient tous les habitants rebelles de cette rude et magnifique contrée, le malheureux va finir sur les galères du Roi de France. Ce que vous pouvez lire sur le verso en image ci-dessous.

couv patrickSon titre «Dieu a-t-il reconnu les siens ? » s’identifie parfaitement aux drames vécus dans l’histoire de cette région, en référence au légat du pape Arnaud Amaury qui, déjà, lors du sac de  Béziers, en 1209, pour convertir les catarrhes criait «Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra bien ceux qui sont à lui » 

Je ne vous en dis pas plus, il faut en lire les 165 pages d’une seule traite, à tout prix.

 

Vous pouvez recevoir, franco :  « Dieu a-t-il reconnu les siens ? »

En commandant par un chèque de 14 € à l’ordre de :

Patrick MOUTON

102, rue Edmond Rostand

13006 Marseille.

Avec dédicace personnalisée sur demande

Bonne lecture…

4è patrick

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 10:25

La Brasucade, un mot venant de  Brasucado qui veut dire en occitan, « grillades de châtaignes »

La châtaigne a été longtemps et bien avant la pomme de terre de monsieur Parmentier, l’aliment de base des cévenols.

Aux Plantiers, en particulier, le nom de la commune provenant des moines qui s’étaient installés à St Marcel de Fontfouillouse pour apprendre aux habitants, comment justement planter et faire produire le châtaignier, devenant ainsi un véritable arbre à pain.

Nous avons sur notre lopin de terre quelques-uns de ces beaux arbres qui nous fournissent la fraîcheur l’été et les châtaignes, l’hiver.

Nous en rapportons dans le var, et le soir, nous nous faisons une « grillée » comme on dit en Vallée Borgne.

Tout d’abord, au printemps apparaissent les fleurs qui, en plus, vont se transformer en un miel délicieux produit par nos voisins.

Bras 1À l’automne, les châtaignes vont tomber quelquefois enrobées dans leurs pelouses comme mon épouse l'a dessinée ci-dessous.

Bras 2Voilà une poignée que l’on sort du cellier.

Bras 3Il faut alors les fendre en travers, avec un couteau point, pour éviter qu’elles n’explosent à la cuisson.

Bras 4Sur un feu vif au début, sur les braises à la fin, dans la poêle trouée, ça grille avec une bonne odeur qui se répand dans la maison.

Bras 5Après s’être bien brûlés les doigts, les voilà toutes dorées, un régal, accompagnées d’un verre de rosé.

Bras 6

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 14:38

Chez nous…dans notre mazet

Maintenant que nous vous avons fait découvrir le mazet et un peu de son environnement, passons à l’intérieur là où nous vivons.

Mais attention, c’est toujours dans l’esprit « Cabanon provençal » là où atterrit tout ce dont nous n’avons plus besoin dans le lieu principal de notre vie.

Après la récupération de la vaisselle ancienne, des cadres, ustensiles divers, toutes les fringues usagées en double, mais encore bien agréables à porter.

Ma 1

J’ai toujours du mal à quitter mes vieux pantalons et vestes élimées. Que dire de mes chaussures, mes linéa 7, que l’on ne trouve plus et où je suis comme dans des pantoufles. Les plus vieilles ont 15 ans et les semelles qui se sont décollé adhèrent maintenant mieux qu’avant grâce à de la colle de carrelage.

On dort sur des anciens matelas, ceux de la chambre, située au-dessus du foyer, là où il fait chaud, même en plein hiver.

Ma 2

Ce foyer, c’est aussi toute une histoire,  celle du poêle, le Godin colonial. Une merveille qui a replace la cheminée d’origine parce que moins consommateur de bois et fournissant dix fois plus de chaleur. Je l’ai trouvé d’occasion, comme neuf à Florac.

Pesant largement son poids de fonte, on s’y est mis à plusieurs pour le mettre en place

Ses portes se ferment si nous sortons, sinon, ouvert c’est une cheminée

On y fait griller les châtaignes, sans oublier les andouillettes et saucisses à Didier Bourgade.

Ma 3

Le soir une bonne bûche, et la chambre est au chaud pour la nuit. Notre sommeil est assuré tranquile juste au- dessus du séjour cuisine. Enfin presque, il faut se relever juste une fois pour recharger avec un tronc de chataigner…

Ma 4

Pour vous dire si c’était confortable, c’est là qu’allait dormir notre brave chat noir, enroulé dans les coussins d’oreiller, dit « Grosse Moumoune noire » qui descendait très bien comme on peut le voir, patte après patte l’ancienne échelle de l’échafaudage récupérée, elle aussi.

Ma 5

Évidemment après avoir subi deux cambriolages, sans perte, car il n’y avait aucun objet de valeur, nous avons quand même été obligés de garnir nos fenêtres de barreaux épais et nos portes genre tranfos EdF en ferraille épaisse. Le tout doublé d’une alarme à réveiller la vallée, et faire hurler au loup la meute de chiens bouviers bernois de notre voisine. Dont un exemplaire ci-dessous avec sa puissante mâchoire ! Un spécialiste du fond de pantalon…

Ma 6

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 16:05

L'histoire de notre mazet...

C'était il y a vingt ans déjà. Nous venions de quitter la Corse, trop éloignée et partant de là nous obligeant à des voyages souvent compliqués par des grèves, une coutume courante de la SNCM. Aussi ayant vendu notre cabanon insulaire avions nous décidés  de retourner aux sources de ma charmante Cévenole. Je passe sur nos recherches quelquefois hallucinatoires, jusqu'au jour où nous avons aquis un lopin de terre, aux Plantiers, dans la vallée Borgne, avec une ruine dessus. Ruine comportant quelques tronçons de murs de pierres sèches et où il poussait un vigoureux chataîgner au milieu, tel qu'on peut le voir ci dessous.

mazet 1Retroussant nos manches, nous avons tout d'abord démaquisé le terrain, et procédé à l'extraction du charaîgner envahisseur. On commençait à y voir plus clair.

mazet 2

Mais ce n'était que le début.  Nous avons donc repris des outils que nous connaissions bien à savoir, la pelle ,la pioche, la truelle. Chaque week end nous étions là au bout des deux cent cinquante kilomètres qui nous séparait du Var. Les murs remontaient, portes et fenêtres reprenaient forme.

mazet 3

Au bout d'un an, de vacances maçonniques et l'aide d'un entrepreneur local pour le toit, le mazet devenait habitable, bien que tout autour la nature ai repris ses droits..

mazet 4

Ce n'était que la première tranche de travaux qui allait être suivie de l'adjonction d'une chambre réalisée toujours par l'entrepreneur voisin. .À l'automne suivant, nous étions dans nos meubles, la cheminée était allumée.

mazet 5

Il fallait bien cela. Ainsi qu' un tas de bois conséquent ,sous l'abri devant la porte, car comme au temps de Jules César traversant les Cévennes comme il l'a affirmé, la neige était là.

mazet 6

C'est dans cet environnement sibérien que nous avons reçu Anne et Jean Pierre pour un reveillon de la saint Sylvestre très convivial. Notre mazet, seul au milieu des bois laissait apparaître ses feux, à minuit, au milieu de la Cévènne profonde.

mazet 7

Puis vint le printemps et l'été, avec des feuilles sur nos chataîgners centenaires, des fleurs que la nature donnait. Sans oublier celles que mon adorable épouse avait jugées nécéssaires à l'embellissement du mazet..

mazet 8

Voilà notre gîte actuel où nous passons la plus grande partie de l'année, loin des foules blairesques et hystériques de l'été azuréen. Ici, nous vivons au sein d'un grand calme retrouvé, dans notre "Jasse d'Esther" C'est le nom de la grand mère de notre ami Claude qui nous a vendu cette ruine. La jasse, où elle faisait vivre là quelques chèvres d'où sortiraient les délicieux pélardons dont je vous reparlerais plus loin.

mazet 0

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 10:39

Notre premier article sur la Vallée Borgne en Cévennes.

Nous arrivons sur notre Blog "Découvertes en Cévennes" avec nos souhaits et une belle image du Mont Aigoual, le prince des Cévennes, tel que nous l’avons encore aperçu cet automne en montant sur le sommet au-dessus de notre Mazet...Dany et Gérard Loridon

Aigoual Automne

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 13:17

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  • : Le blog de Vallée Borgne en Cévennes
  • : Notre vie en Cévennes dans notre mazet, au fond de la Vallée Borgne, pas loin du Mont Aigoual
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