Sa Corse et mes cévennes… Mes Origines Cévenoles
« Salut Montagnes biens aimées,
Pays sacré de mes aïeux… » Je suis née le 5 Avril 1945 aux Salles du Gardon, fille de Henri, Emmanuel, DOUSSON, né à Nîmes et Alice, Adèle, Augustine JUSTAMON, bien gardoise, car née à Alès.
La famille de mon père était ardéchoise et celle de ma mère de Vallon pont d’Arc.
Si, l’auteur de mes jours, était à l’époque de ma naissance mineur de fond à la Grand’ Combe, comme tout bon gardois d’Alès, ma mère était institutrice aux Salles du Gardon.
Et nous logions donc à l’école où elle distribuait le savoir nécessaire à l’obtention du CEP, le redoutable Certificat d’Etudes primaires.
Elle avait eu un parcours professionnel physiquement quelquefois rigoureux.
Le premier poste qui lui fut octroyé à Malon et Elze, n’était pas et de loin le plus facile
Je m’y suis rendu il y a quatre ans et si j’ai découvert un site magnifique, je me suis aperçu que la vie dans ces années trente du siècle dernier ne devait pas être toujours agréable. Elle m’en a d’ailleurs raconté quelques moments.
Elle faisait la classe dans une salle unique pour sept élèves mais de différents âges et elle se devait de les éduquer du cours préparatoire au Certificat cité plus haut. Programme pour le moins ardu, mais que sa volonté lui permettait de mener à bien.
Il faut savoir que lors des congés qui lui étaient accordés, ceux de l’hiver occasionnaient des problèmes dus à l’éloignement de votre poste.
Pour qui connaît ce hameau de Elze qui fait partie de la commune de Malon, il faut se rappeler que de son lieu d’habitation à la route il y a environ quatre à six kilomètres qui par temps de neige se révélait un obstacle infranchissable pour une jeune femme.
Deux de ses voisins, gaillards solides marchaient devant elle et « lui faisait la trace ! » Arrivée au col, elle attendait le car qui allait la mener à Villefort où là elle prenait le train.
Il n’y avait pas de commerçants et sa nourriture lui était distribuée par ses voisins, gens au grand cœur, qui appréciaient beaucoup « la demoiselle de l’Ecole ». Il en était de même pour le bois de chauffage de la salle de classe et de son logement.
Aussi, avec une totale abnégation qui l’aidait à vaincre les douleurs occasionnées par un climat hivernal rigoureux, elle ne s’en plaignait jamais.
Il advint que ces efforts moraux furent sans effts sur les résutats physiques engendrés. Très rhumatisante, la faculté lui avait donc conseillé un climat plus sain en bord de mer. Elle fut tout d’abord mutée au Grau du Roi
Là, mon père quittant la vie obscure de la mine devint marin à la pêche.
Cette découverte du monde marin ne l’a pas quitté et par la suite il devint un pêcheur à la ligne acharné.
Par la suite elle nous emmena tous à Sanary, dans le Var où elle fut mutée, en 1947.
C’est dans cette commune varoise que je fis la connaissance de mon « Homme grenouille » qui devint mon époux il y a 40 ans.
Lui allait me faire connaître la Corse et moi par la suite je lui ai fait découvrir mes Cévennes.
Il en est conquis à tel point qu’il serait prêt à y rester même en hiver, après nos six mois d’été chaque année.
Alors j’ai écrit « De la corse aux Cévennes » afin de vous faire vivre notre parcours émaillé d’aventures et d’anecdotes qui vous feront passer un bon moment.