En Cévennes les truites...

Après le sanglier, et les champignons la nature cévenole se devait de nous offrir l’un de ses produits naturels renommés, la Truite

Je ne suis pas un véritable pêcheur de ce noble poisson, mais ayant été entraîné par  Claude, un voisin et surtout un ami, j’ai fait quelques tentatives infructueuses les jours d’ouverture.

C’est une page sportive pour le moins. La veille les gardes ont déversé dans les rivières gardoises des quantités de poissons d’élevage. Alors, démarrage nocturne dans une matinée froide du mois de mars pour rechercher et tenter d’arriver les premiers sur le bon coin que Claude connaît.

Bien souvent il y a déjà du monde... Mais, ce sont des amis alors, on arrive à se faire une place.

Je n’en ai retenu que le souvenir d’une pêche pour moi totalement infructueuse la première fois, pareille pour la seconde doublée néanmoins d’une bonne grippe attrapée en me gelant véritablement au bord de la rivière bordée par un champ blanc de givre. Malgré cela, nous en avons mangé des truites, car Claude sympa nous en a offert deux.

Par la suite je me suis livré en vain à d’autres tentatives dans les rivières voisines. Heureusement, d’autres amis nous en ont donné quelques-unes, cette fois-ci de superbes farios.

Je les ai préparées selon le souvenir de pêche illicite de l’un de mes collègues, scaphandriers de mes amis, qui se livrait à quelques prélèvements braconniers lorsque nous visitions les piles des ponts pour le compte des Ponts et Chaussées. Je ne m’attarderais pas sur ce passé trouble de mon existence, n’en retenant que l’essentiel.

Un souvenir ému de truites grillées délicatement sur une belle braise, fendues dans la longueur et juste arrosées d’un filet d’huile d’olive vierge de première pression, un vrai délice que je vous recommande.