Mon ami « Le fin fusil » m’ayant offert quelques beaux morceaux d’un sanglier tué dans son jardin, j’avais congelé cette viande et je l’avais rapporté dans le Var pour garder le contact avec les Cévennes.
Nous avons reçu ce dimanche nos amis Régine et Patrick Mouton. C’est notre premier séminaire de l’année où nous allons évoquer nos projets d’écriture pendant que nos épouses piapiateront à loisir.
C’est chez nous que la table est ouverte, la prochaine rencontre se passera chez eux dans les Cévennes ardéchoises. Épicuriens acharnés, ainsi va notre vie culturelle et littéraire.
Je vais, maintenant, vous faire comprendre, comment nous allons élever nos esprits.
La veille le samedi… Tout d’abord prévoir le nécessaire, c’est-à-dire la viande, deux carottes, un poireau, des oignons doux, ail, herbes, sans oublier une bonne bouteille d’un Côtes du Rhône vigoureux.
Je fais revenir la viande juste dorée.
Ensuite les oignons sans les roussir et l’ail quand ça sent bon.
La viande est mise en marmite.
On y ajoute tout le reste, sans oublier des olives noires, une tranche du poireau piquée de deux clous de girofle.
Sans oublier un peu du coulis de nos tomates de cet été.
Le bouquet garni.
J’ajoute le vin, un peu de muscat, sel, poivre, et je fais chauffer légèrement.
Une fois chaud je vais laisser mariner une heure seulement.
Oui, car je ne suis pas adepte de ces marinades bobos de 24 ou 48 heures qui enlèvent la saveur de la viande pour la transformer en goût de pinard et d’alcool.
Rappelons-nous que l’origine de la marinade n’a rien de culinaire, loin de là !
Cela remonte au Moyen Âge où les nobles rentrant de la chasse avec de nombreuses pièces de gibier ne possédaient ni de frigo, ni congélateur.
Alors dans les caves du château, dans des grandes jarres, on conservait les morceaux de viande dans du vin ! Voilà l’histoire m’enfin !
Ensuite je vais remettre au feu, avec un léger frisson pendant une heure et demi.
Le lendemain matin le dimanche, à nouveau une heure et plus si nécessaire.
Voilà le plat sur la table avec des spaghettis.
Une belle assiette.
Foin de littérature ésotérique avec Patrick, on attaque.
Accompagné de son épouse la charmante Régine.
Nous terminons avec un dessert de ma délicieuse épouse, son invention qu’elle appele « Des Mignardises aux amandes » actuellement classifié secret défense !
Ce qui va, j’en suis sur, faire garder un souvenir ému à notre « Conteur de Malbosc »